vendredi 16 mars 2007

CHARTE DES DROITS DES ROBOTS

La déclaration universelle du droit des robots
Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences, le 16/03/2007 à 09h13

Elle est en cours de rédaction en Corée du Sud, au sein même du gouvernement. Cette Charte éthique des robots devrait être adaptée cette année. Il s’agit d’éviter que les robots soit maltraités et, l’inverse, qu’ils fassent du tort aux humains. Le principe s’inspire… de l’écrivain Asimov.

Rapportée par l’AFP, la nouvelle peut faire penser à une plaisanterie mais il n’en est rien. Le ministère du commerce, de l’énergie et de l’industrie de la Corée du Sud planche sur une « Charte éthique des robots », rédigée par un groupe d’experts, comprenant notamment des futurologues et un écrivain de science-fiction. Le projet est avancé puisque, selon le ministre en personne, la charte devrait être publiée cette année.

L’idée est moins de protéger les robots contre d’hypothétiques maltraitances que de définir les rapports entre eux et les humains, de sorte qu’ils ne puissent nuire aux hommes. Le but, selon le communiqué du ministère, « est d'élaborer des lignes de conduite éthiques sur les rôles et fonctions des robots, car les robots vont développer une vive intelligence dans un avenir proche". Selon madame Park Hye-Young, membre du bureau de la robotique du ministère, dans les pays où la population vieillit, ce qui est le cas de la Corée du Sud, des « robots pensants deviendront des compagnons-clé de l'homme ». D’après le ministère de l’information et de la communication, chaque foyer sud-coréen devrait posséder son robot entre 2015 et 2020. Il s’agit aussi, précise Park Hye-Young « d’éviter leur utilisation clandestine, protéger les données acquises par les robots et établir leur identification et leur traçabilité ».

De la fiction à la réalité

Si cette idée évoque les fameuses lois d’Isaac Asimov, apparues dans les ouvrages du célèbre écrivain de science-fiction américain dès les années 1940, ce n’est pas un hasard puisque les rédacteurs de cette charte disent s’en inspirer. Au fil de ses récits, Asimov avait énoncé trois lois :
- les robots ne doivent pas s'en prendre à des humains ou permettre à des humains de faire du mal,
- les robots doivent obéir aux humains à moins que cela entre en conflit avec la première loi,
- les robots doivent agir pour se protéger, sauf si cela rentre en contradiction avec la première ou la deuxième loi.

Elles seront semble-t-il reprises dans la charte mais le texte devrait aussi s’inspirer des travaux du Réseau de recherche européen sur la robotique (European robotics research network, alias Euron). Les idées de ce réseau seront rendues publiques le 10 avril 2007, à Rome, au cours du forum Innovation and Entrepreneurship in Robotics and Automation.

ENLÈVEMENTS EXTRATERRESTRES

« Les personnes enlevées sont confrontées à une expérience dont elles ne peuvent nier la réalité, mais qui est pourtant jugée impossible. C’est là que réside la cause première de l’émergence d’un état de stress post-traumatique : vivre quelque chose qui n’est pas envisageable »

UN PHÉNOMÈNE MONDIAL

En Afrique du Sud, John Mack a découvert que les mêmes petits êtres gris décrits par ses experiencers ont été baptisés Mantindane par les Zoulous. Il cite le guérisseur zoulou Credo Mutwa qui déclara : « Demandez aux Pygmées, aux Bushmen du Kalahari, aux Ovahimba de Namibie, aux tribus du Zaïre. Tous vous parleront de la présence grandissante parmi nous de ce que vous appelez en Occident les extraterrestres ». John Mack a découvert que les experiencers décrivent les mêmes types d’êtres de l’Afrique au Brésil, de l’Australie à la Turquie. En outre, dans certaines cultures traditionnelles, on rapporte leur existence depuis des siècles. Par exemple, chez certains Indiens de la forêt amazonienne, on appelle Ikuyas des êtres précisément décrits comme les petites entités à grosse tête dont parlent Karin, Sue ou Will. Les circonstances des rencontres entre ces Ikuyas et les Indiens sont similaires à celles rapportées par les experiencers de John Mack. Ces entités ne peuvent être dirigés au moyen des techniques spirituelles traditionnelles des chamans, et ils sont souvent associés à des observations d’objets ou de phénomènes lumineux. La terreur, parfois, est la même pour les témoins indiens, africains, que pour les patients de John Mack…

LE NEZ, ORGANE QUANTIQUE

Le nez est plus sensible à la vibration des molécules odorantes qu’à leur forme.

C’est grâce aux fréquences des vibrations qu’elles émettent que les molécules qui viennent chatouiller nos narines sont identifiées à une odeur par notre cerveau, avancent des chercheurs anglais de l’University College (Londres). On pensait jusqu’à présent que ces molécules étaient reconnues par les récepteurs du nez grâce à leur forme en 3D, selon le modèle, bien connu en biologie, qui veut qu’une molécule « ouvre » une porte chimique, à la manière d’une clé ayant trouvé la bonne serrure, et déclenche une cascade d’évé-nements conduisant à son identification dans le cerveau. L’équipe de Marshall Stoneham explique que, en fait, la molécule odorante ouvre la porte comme une carte magnétique, en étant reconnue par sa vibration spécifique.

Pour détecter cette fréquence, un électron – émis par la muqueuse par exemple – est envoyé sur la molécule comme une sonde. S’il possède exactement l’énergie de vibration de l’odorant, il va traverser cette molécule pour atteindre le récepteur, lequel activera les neurones. Selon les calculs des chercheurs, ce processus de nature quantique est assez rapide et intense pour être compatible avec les conditions biologiques.

Leur résultat est d’autant plus intéressant qu’il pallie les défauts du modèle clé-serrure. Il explique, par exemple, que deux molécules de formes différentes puissent sentir pareil. Ou bien, qu’ajouter un simple carbone – sans changer la forme de la molécule– transforme une odeur de muguet en celle de bois de santal. Les exceptions au modèle classique sont si nombreuses que Charles Sell, chimiste spécialiste des fragrances, a avoué être incapable de prévoir les odeurs à partir de la forme des molécules. Un autre chercheur britannique, Luca Turin, trouve là enfin une base théorique solide à son idée controversée, exposée en 1996 (lire S. et A. n° 692, octobre 2004), et qui reposait déjà sur la vibration des molécules.

EFFACER DES SOUVENIRS

Au moment où de mauvais souvenirs remontent à la surface, ils sont vulnérables : il est possible de les effacer sans modifier le reste des souvenirs stockés, expliquent des chercheurs français et américains.

A priori, cela ressemble au point de départ d’un film d’anticipation. Des médecins capables d’effacer certains souvenirs, de façon sélective. Les souvenirs les plus désagréables, ceux qui sont cause de stress. De fait, les neurobiologistes ont démontré –sur des rats- qu’un souvenir associé à un traumatisme pouvait être effacé sans que les autres souvenirs soient affectés.

C’est au moment où la mémoire est réactivée que les chercheurs interviennent. Au moment du stockage des informations, la mémoire fonctionne en deux temps : l’information passe d’un stockage à court terme à un stockage à long terme. C’est la phase de consolidation. Pendant longtemps, on a pensé qu’un souvenir consolidé était intouchable et qu’aucune molécule pharmaceutique ne pouvait l’atteindre. Jusqu’à ce que des études suggèrent que la réactivation de ce souvenir le rendait vulnérable.

Ainsi, l’équipe de Joseph LeDoux (New York University, USA) et Valérie Doyère (NAMC/ CNRS/ Orsay, France), associée à l’époque à Karim Nader (McGill University, Canada), a déjà démontré qu’une molécule pouvait effacer un souvenir associé à un traumatisme. Pour cela, les chercheurs ont fait entendre un son à des rats avant de leur envoyer une décharge électrique sur les pattes, afin qu’ils aient peur en entendant ce son. Ensuite, ils ont injecté à certains rats un produit connu pour son effet amnésique avant de leur faire entendre le son. Le lendemain, les rats qui avaient reçu le produit n’avaient plus peur en entendant le fameux son.

Pour vérifier que cette action pharmacologiques n’affectait qu’un seul souvenir à la fois, LeDoux et ses collègues ont cette fois-ci habitués les rats à avoir peur de deux sons différents –toujours associés à des décharges électriques. Après avoir injecté le produit, ils ont fait entendre un seul des deux sons aux rats. Ces rongeurs n’avaient plus peur du son entendu sous l’effet du produit. L’autre continuait à les stresser, preuve que l’action thérapeutique était bien ciblée.

Ces observations sont confirmées par l’étude de l’activité neuronale des rats au niveau de l’amygdale, une partie du cerveau impliquée dans les émotions et la peur. Lors du rappel du souvenir traumatique, l’activité augmente dans l’amygdale. Chez les rats ayant reçu le produit, elle diminue.

Ces travaux, publiés par la revue Nature Neuroscience du 11 mars, confirment qu’au cours du processus de reconsolidation –la réactivation du souvenir- un traitement peut effacer un souvenir. Les chercheurs espèrent que cela permettra de mieux soigner les patients qui souffrent de stress post-traumatique, un stress associé à des souvenirs traumatisants et vivaces. Cependant les résultats obtenus sur les rats n’ont pas encore été vérifiés sur l’homme.

Cécile Dumas
Sciences et Avenir.com
(16/03/07)